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La définition de l'opposition:

La définition de l'opposition:                                                 
 

L'opposition en tant que terme technique est défini comme étant la négation réciproque entre les deux significations de deux preuves95.

L'opposition entre deux récits ne se réalise que si chacun des deux récits est totalement sain et acceptable sur le plan de la chaîne de transmission (sanad) et sur le plan du contenu (matn), et que si l'un nie l'autre, sans que l'un ait primauté sur l'autre.96

Il est à noter aussi que l'opposition ne se réalise qu'entre les preuves conjecturales elles-mêmes. Il ne peut donc pas y avoir opposition entre une preuve absolue (décisive) et une autre preuve absolue, ni entre une preuve absolue et une preuve conjecturale, ni entre une preuve absolue et les "fondements pratiques", tel "l'istiçhâb"97 par exemple.

 

Les recherches effectuées par les uléma spécialistes de la science du Hadith et de la science des Rapporteurs de Hadith montrent que les éléments intrus dans la Loi et les propos ou les actes imputés faussement au Prophète, aux Imams et aux Compagnons, constituent la raison principale de l'existence d'une telle opposition entre les récits. Et ce type d'opposition réelle forme la majeure partie des cas d'opposition entre les récits.

Mais il y a un autre type d'opposition, qu'on appelle opposition apparente, parce qu'elle n'est pas une opposition réelle, puisqu'il s'agit d'une opposition entre le général et le particulier, entre l'absolu et le restreint. Aussi, a-t-on divisé l'opposition entre les récits en deux catégories:
 
1- L'opposition stabilisée ou fixée (mustaqer): laquelle est une opposition réelle entre deux récits dans ce sens que chaque récit dément l'autre es'oppose à l'autre par le sens et la signification de telle sorte qu'il n'est pas possible de résoudre cette opposition. Auquel cas une partie des uléma choisissent de déchoir les deux récits à la fois et de recourir à l'adoption du "fondement pratique" (al-açl al-`amalî) tel açl al-barâ'ah (le fondement de l'innocence), alors que d'autres uléma optent pour la thèse du choix de l'adoption de l'un des deux récits, en se fondant sur les preuves légales qui autorisent quiconque assujetti aux obligations religieuses d'opter pour l'adoption de l'un ou l'autre des deux récits en attendant qu'il découvre la vérité, le choix correct ou le plus probable.
2- L'opposition non stabilisée (non fixée): C'est une opposition apparente qu'on peut traiter ou résoudre par la comparaison des portées des récits, telle que l'opposition entre un récit à portée générale et un autre à portée particulière, ou entre un récit à portée absolue (universelle) et un autre à portée restreinte. Auquel cas, on choisit et adopte le récit à portée particulière à l'exclusion de celui à portée générale, parce que la raison d'être du premier est justement de particulariser le général ou de restreindre l'absolu, et non de s'y opposer. Il en va de même dans le cas d'une opposition entre un récit qui interdit un acte et un autre qui l'autorise. Auquel cas, on confronte les deux récits et le résultat de cette confrontation nous permet de découvrir que l'interdiction énoncée dans le premier récit est une interdiction de contrainte (et non absolue) c'est-à-dire qu'il est permis de faire cet interdit sous la contrainte. Dès lors, on comprend qu'il n'y a pas opposition entre le récit qui autorise l'acte et l'autre qui l'interdit.

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