Au début de la révolution Mohammadienne, le noble Prophète (que Dieu le bénisse) fut présenté à Valid, un orateur arabe célèbre pour son éloquence; il lui récita quelques versets de la sourate "les distinctements séparés"; le fier Valid écouta attentivement et quand le Prophète enchaîna le verset: "S'ils se détournent, dis leur:
Je vous ai avertis de la menace d'une foudre semblable à la foudre qui atteignit les 'Ad et les Thamoud" (Coran, XLI,13), Valid commença à trembler puis, perdit connaissance; l'incident mit un terme à la réunion.
Quelque temps après, certains Arabes décontenancés vinrent auprès de Valid: ils critiquèrent son attitude qui leur avait fait perdre la face devant Mohammad. Valid leur répondit: "Je vous jure que vous vous trompez; vous savez que je n'ai peur de rien et que je ne vise pas à obtenir le moindre gain ou une quelconque position privilégiée; je suis un homme de lettre et d'éloquence; les paroles récitées par Mohammad ne ressemblent pas à celles des gens communs.
Elles sont agréables et émouvantes; on ne peut ni les qualifier de poésie, ni les nommer prose; elles sont profondes et pleines de signification; si vous voulez vraiment que je vous donne mon jugement à leur sujet, accordez-moi un délai de réflexion de trois jours.Au terme du délai, ils retournèrent auprès de Valid.
Ce dernier leur dit: "Les paroles de Mohammad fascinent et envoûtent le cœur des hommes; elles relèvent de la magie et de la sorcellerie. Aussi, à la suite de Valid, les associateurs qualifièrent Mohammad de sorcier et le Coran de sorcellerie; ils exhortaient les gens à ne pas l'écouter afin de ne pas être envoûté par son verbe magique.
Quand le Prophète récitait les versets coraniques dans la mosquée Al Harâm, ils tentaient de couvrir sa voix en faisant du tapage, en criant, en applaudissant. Malgré cela, la parole coranique les attirait mystérieusement; le soir, en cachette, ils allaient écouter le Prophète qui récitait les versets sacrés dans sa demeure; puis, ils murmuraient les uns aux autres: "Une telle parole ne peut relever d'une créature humaine! " .