Ven05102024

mise a jour :Dim, 20 Aoû 2023 9pm

Back Vous êtes ici : Accueil Bibliothèque Le Guide Pratique Qu'est ce qu'un Moudjtahid ? Les ahadith Authentiques

Les ahadith Authentiques

LES AHADITH

AUTHENTIQUES



 

 Le terme AHADICE (ou AHADITH) est employé couramment pour désigner les Paroles, les Dires de notre Saint-Prophète (s.a.w.). Il faut savoir que tous les Ahadith, ou présentés comme tels, ne sont pas dignes de confiance. Pour nombre d’entre eux, il subsiste un doute quant à leur véracité. Notons bien que ce ne sont pas les Paroles de notre Saint-Prophète (s.a.w.) qui sont mises en doute, mais la franchise, l’équité, et la mémoire de leurs rapporteurs (RAVI).

 

            Du vivant de notre Saint-Prophète (s.a.w.), les MOUNAFEKOUN (hypocrites ;  au singulier : mounafik ) et les JUIFS avaient déjà commencé à semer la zizanie et le doute dans l’esprit des nouveaux Croyants, dès lors qu’ils avaient constaté une désaffection grandissante à leur égard et au profit de l’ISLAM, qui, de son côté, progressait rapidement en dépit de tous leurs efforts pour l’anéantir. La Sourate « Mounafékoun » dans le Saint-Qur’an en est le témoignage permanent.

 
 


            Notre Saint-Prophète (s.a.w.) avait d’ailleurs lui-même mis en garde les Croyants :

 

 « Si des paroles vous sont rapportées comme émanant de moi, ne les acceptez pas avant d’avoir vérifié et constaté qu’elles sont en parfait accord avec le Saint-Qur’an et ma Sounnate, sinon, rejetez-les ! »

 

            Après la période prophétique, et durant le règne des différentes dynasties, beaucoup d’autres soi-disant Ahadith eurent cours, avec ou sans le soutien des autorités de leur époque. La Terre d’Islam s’étendant et devenant de plus en plus vaste, il fut d’autant plus difficile de les vérifier.

 

            Face à cette prolifération de faux Ahadith, nos Grands Olama et Foqaha, au prix d’un travail fastidieux et de longue haleine, s’étalant sur plusieurs siècles, finirent par réaliser une nomenclature exhaustive de tous les Ravi. Ils compilèrent et écrivirent également leurs Biographies. L’ensemble de ces oeuvres est appelé le SHARH-E-HAL. Cette Branche de la « Connaissance des Ahadice » s’appelle ILM-E-REJAL pour les Ahadice reconnus comme authentiques, et ILM-E-DIRAYAT pour les autres.

 

            Le ILME-REJAL est la connaissance des Ravi sûrs,   dont   la   vie,    les   comportements   et   les

agissements, le passé et le présent étaient au-dessus de tout soupçon. Ils étaient loin de tout mensonge et de toute vanité ou vantardise. Les Ahadice qu’ils ont rapportés sont agréés comme MOA’TABAR, ou authentiques.

            Le ILME-DIRAYAT est la connaissance des Ravi qui ont rapporté des Ahadice émanant de notre Saint-Prophète (s.a.w.) ou de nos Imams (a.m.), en les ayant entendus soit directement, soit d’une autre personne, laquelle dit les avoir entendus d’une tierce personne, et ainsi de suite, jusqu’à parfois plusieurs intermédiaires. Ces Ahadice sont soumis à plusieurs tests avant d’être, soit acceptés comme dignes de confiance, soit rejetés.

 

            Sheikh Bahaoudine Ameli (a.r.) a écrit un Traité intitulé « VAJIZEH », qui nous éclaire amplement sur ce sujet.

 

            Pour qu’un Hadice soit agréé comme étant authentique, les Olama et Foqaha les font analyser en fonction de plusieurs critères :

 

-           Le        KHABAR ou information concernant les Paroles du Saint-Prophète (s.a.w.) qui nous sont parvenues par un Sahabi, (ou Tabéï, i.e. Compagnon), autre que nos Imams (a.m.) ;

 

-           Le        MATANE ou Paroles d’origine ;

 

-           Le        SANADE ou Paroles rapportées par différents Ravi, cités par leurs noms ;

 

-           Le        SILSILA ou la chaîne des Ravi successifs qui ont rapporté le Hadice.

 

            Si ledit Hadice est confirmé comme étant digne de confiance après avoir été soumis à ces diverses

analyses, il sera appelé MOTAVATIR, sinon il sera classé comme VAHID, et sera seulement mentionné pour information.

 

            Si au moins trois Ravi l’ont rapporté sans que l’on puisse affirmer si ces Ravi sont sûrs ou non, ce Hadice sera classé comme MOUSTAFIZ, mais s’il a été rapporté par une seule personne, il sera appelé GARIB.

 

            Si un Hadice est rapporté par plusieurs Ravi, qui sont tous connus - et reconnus -, alors il sera classé comme MOUSNAD, mais si ceux-ci ne sont pas reconnus, il sera classé comme MOUN’KATAA ou MOUN’FACIL.

 

            Si, dans le silsila des Ravi, le mot « ANN’ » a été employé plusieurs fois, ce Hadice sera classé comme MANA’ANN. D’autre part, si dans le silsila, aucun nom de MAASSOUM (a.s.), - les quatorze Maassoum (a.m.), ou Immaculés, étant : le Saint-Prophète (s.a.w.), sa fille Janabé Fatéma Zehra (a.s.) et les Douze Imams (a.m.) - n’a été mentionné, il sera classé comme MOUZMAR. Si les Ravi ne sont pas nombreux, il sera classé comme AALI.

 

            Cette analyse comporte encore d’autres critères, comme   les   MOUSSALSSAL,    SHAZ,    SAHIH,

HASSAN, KAVI, MOASSAK, ZAEEF et MAKBOUL, dont il serait fastidieux d’énumérer ici tous les détails.

 

            Comme le lecteur s’en sera rendu compte par lui-même, lorsqu’on lit ou lorsqu’on entend une Parole présentée comme Hadice de notre Saint-Prophète (s.a.w.), il faut avant tout bien réfléchir, vérifier, prendre des avis autorisés, et non pas l’accepter de suite, les yeux fermés et la conscience tranquille, comme étant authentique.

 

            La même recommandation est valable, non seulement en ce qui concerne la pléthore d’ouvrages écrits par des soi-disant Orientalistes, Chercheurs ou autres Professeurs, ouvrages présentés à grand renfort de publicité comme « islamiques » et « objectifs », et dont regorgent les librairies, mais aussi en ce qui concerne les œuvres cinématographiques concernant l’Islam, la vie de notre Saint-Prophète (s.a.w.) ou celle des autres Prophètes (a.s.), qui contiennent de nombreuses contre-vérités ayant pour but de les dénigrer et de les rabaisser au rang du commun des mortels, avec des défauts et des faiblesses, ce qui est contraire aux Récits Coraniques. Ces ouvrages nous spolient, et de notre argent, et de notre imaane (vrai foi), en semant le trouble dans notre esprit.

 

 

 

          

            Nous ne prétendons pas que ces ouvrages  sont tous tendancieux, mais simplement qu’ils sont sujets à caution, et qu’ils doivent donc être abordés d’un oeil critique et initié.

 

            Une vigilance solidement documentée s’impose.

Vous n’avez pas le droit de laisser des commentaires