Mar07162024

mise a jour :Dim, 20 Aoû 2023 9pm

La Conscience Et Les Instincts Refoulés

La conscience et les instincts refoulés

La conscience morale est un facteur important dans la régulation des pulsions de l'âme. C'est ainsi que l'homme, depuis les temps les plus reculés de son apparition sur la terre, n'a cessé de faire le bien pour le bien et d'essayer d'éviter le mal, prêtant l'oreille à cette voie intérieure qui s'appelle la conscience, car sa vie spirituelle a toujours été tributaire de sa conscience et de son âme.
 

C'est ainsi que faisant la différence entre les épines et la fleur, il a su écarter les premières pour jouir des senteurs de la seconde; de même, sachant séparer le bien du mal, il ne pouvait se tromper sur ses actes. La nature de la conscience humaine est un des phénomènes les plus captivants de la création du Seigneur.

Quant l'homme jouit d'un bon équilibre intérieur, il ne peut qu'être juste et loyal, s'écartant des voies du mal et de la traîtrise. Il en est de même de la conscience qui est l'élément révélateur de la réalité. De ce fait, tout ce que l'homme perçoit du monde qui l'entoure, il le comprend comme des signes qui lui parviennent de son environnement et qui sont dissociables de son esprit. Tandis que la réalité qui émane de son for intérieur est perçue par lui comme étant plus proche de son âme que ce qu'il appréhende du monde extérieur par l'oeil ou l'ou ie; il s'aperçoit alors que cette réalité fait partie de sa conscience et en est indissociable.
Alors que certains psychologues, tel Freud, nient l'innéité de la conscience et rapportent que ce qui est appelé conscience moral ne sont que des penchants refoulés de la vie sociale, réprimés dans l'esprit de l'homme, de sorte que la conscience n'est pas autre chose qu'un garde-fou sans lequel la société n'aurait pas grande prise sur le comportement des êtres qui la composent.

Freud, dans ses études de psychologie analytique, recherchait les racines de l'âme sans se préoccuper des autre éléments qui déterminent les comportements et agissements malsains.
Nous ne pouvons trouver à travers le monde l'exemple d'une nation qui éléverait la trahison, le parjure, l'injustice et la violence en tant que vertus, tandis qu'elle ravalerait la loyauté, la droiture et la justice au rang de mauvaix comportements, pour rechercher à travers cette attitude, les voies du bonheur et de la réussite.
Nous ne pouvons donc faire nôtre la théorie de Freud que dans la mesure où l'homme a pu apprendre à distinguer le bien du mal à travers les évènements du monde, et donc admettre que chaque action de l'homme, en ce bas monde, qu'elle soit bonne ou mauvaise, n'est que le reflet des interdits que nous impose la société pour réprimer et refouler nos instincts.

Lorsque Freud, dans ses écrits sur le comportement moral, nie la conscience, rabaissant l'homme à un ensemble d'instincts et de penchants, il ne fait que réfuter tout naturellement toutes les valeurs morales et, plus encore, il passe sous silence toutes les tendances au bien qui oeuvrent profondément à modeler la nature humaine. En conséquence, le bien, l'entraide et le soutien qu'apporte le puissant au faible ne sont, à ses yeux, que des formules dénuées de sens.
Sur la base de cette théorie, le fait de refouler ses pulsions et ses instincts naturels au plus profond de son âme ne découle pas de la volonté et de la force de caractère de l'être humain, mais plutôt de la pression de son environnement.
Si la conscience était le reflet des forces externes à l'homme, nous n'aurions aucune explication à fournir concernant le contrôle que peuvent exercer certaines personnes sur leurs instincts ou penchants naturels et qui supportent les souffrances pour le bien public, c'est-à-dire sans attendre aucun bénéfice pour eux-mêmes. Ceci ne s'accorde aucunement avec la théorie de Freud qui réfute les sacrifices et les compare à une supercherie à l'égard de inconscience humaine qui est plus lié aux penchants naturels refoulés.

Les chantres du réformisme, a travers l'histoire de l'Humanité, ont, de tous temps, appelé les gens à plus d'honnêteté, ce qui amène à croire que ceux-ci n'ont pas suivi leurs chefs par peur de leur force, mais plutôt par conviction.
Il y a dans la vie beaucoup de personnes qui préféreraient plutôt mourir que d'avoir un jour à affronter leur conscience du fait de comportements qu'ils jugent déshonorants ou immoraux. Les gens qui accomplissent de bonnes actions ne voudront, à aucun moment, cesser de le faire parce que le bonheur qu'ils en retirent n'a pas, pour eux, d'équivalent.
Il est évident, aujourd'hui, que si le monde n'avait pas admis, dès le début, qu'il n'y avait aucune noblesse dans la recherche des profits au seul bénéfice des individus, il ne connaîtrait pas cette complémentarité et ce développement entre les sciences et les industries.

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