Mar07162024

mise a jour :Dim, 20 Aoû 2023 9pm

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Les Etudes après l'institution de la Hawzah (l'Université islamique) d'An-Najaf Al-Ashraf.

Les Etudes après l'institution de la Hawzah (l'Université islamique) d'An-Najaf Al-Ashraf.


Sheikh At-Tûssî institua cette Hawzah, en est resté le maître jusqu'à sa mort en l'an 460 h.

Dans cette Hawzah et dans les autres universités islamiques semblables, les quatre encyclopédies du hadîth (Al-Kâfî, Al-Faqîh, Al-Istibçâr et At-Tahdhîb) étaient depuis l'époque d'At-Tûssî le centre des études juridiques et ce, jusqu'à l'approche de l'ère nouvelle. On étudiait ces ouvrages auprès des Sheikhs qui en rapportaient les hadiths selon des chaînes de transmission qui devaient aboutir aux auteurs respectifs des livres étudiés.

Jusqu'à nos jours, ces livres de hadîths sont restés objet d'étude systématique de la part des étudiants à l'instar d'Alfiyyat-Ibn-Mâlik (manuel de grammaire arabe) qui bénéficia depuis sa composition de l'intérêt et de l'attention que lui accordaient les étudiants dans les Hawzah scientifiques.

Plus que les ouvrages de grammaire, de philosophie ou de médecine (Ibn Sînâ' Avicenne), les livres du Hadîth occupaient, après le livre d'Allah, une place de choix.

La méthode ancienne dans les études du hadîth, comme nous venons de l'exposer (lecture, écoute, narration, licence ... ) est relatée par Al-Majlissî dans sa grande encyclopédie Al-Bihâr (T. 27).

Des licences (ijâzât) accordées par des Sheikhs à leurs étudiants, montrent clairement l'aboutissement des chaînes de transmission aux auteurs de quatre encyclopédies des hadîths.

 

L'auteur donne plusieurs exemples de ces licences (ijâzât) (dont nous faisons abstraction dans cette traduction). Ou bien, la licence était rédigée à part ou bien, le Sheikh écrivait au verso du Livre étudié par l'élève, la licence accordée comme c'était le cas pour les cinq licences accordées par Al-Majlissî Mohamed Baqîr à son élève Mohamed Shafî 'At-Tawisirkânî, trouvées écrites par sa main à la fin des livres (les différentes parties) d'Al-Kâfî dans une copie manuscrite reproduite à la fin de ce livre.

L'auteur rapporta les cinq Ijâzât et en fit le commentaire suivant:

Dans les licences précédentes, on trouve signalé dans l'une d'elles le fait que la chaîne de transmission débute par la lecture du sheikh "immédiat" de l'élève et aboutit à l'auteur du livre.

Dans les autres licences, on exprima cet état de transmission selon la terminologie consacrée dans la science du hadîth, ou bien on désigna la période et le lieu de la lecture du livre en question ou encore que l'étudiant à terminé l'étude de l'ouvrage par le biais de la lecture ou par celui de la réception (l'écoute).

C'est la méthode suivie depuis l'époque des auteurs d'Al-Kâfî, d'Al-Faqîh, et d'At-Tahdhîb jusqu'à nos jours.

Nous disons bien jusqu'à nos jours parce que nous savons que les Fuqahâ' (juristes) de l'Ecole d'Ahlul-Bayt continuent de se référer à ces mêmes livres pour le puisement (l'extraction, istinbât) des jugements de la Shari'ah.

Si un juriste de l'Ecole d'Ahlul-Bayt veut publier son épître pratique (Risâlah) il se référera aux quatre encyclopédies précédentes (et à Al-Wasâ'il) en tout ce qu'il présentera comme Fatwa. Les auteurs de ces livres de référence ont puisé les hadîths des Uçul et des premières compilations du hadîths.

A leur tour, les auteurs de ces Uçul et de ces compilations du hadith les avaient rapportés à partir des Imams d'Ahlul-Bayt. Enfin, les Imams d'Ahlul-Bayt (a. s.) avaient rapporté leurs hadîths à partir d'Al- Jâmi'ah dont le contenu fut dicté par le Messager d'Allah (SAW) et écrit par la main de l'Imam 'Ali (a. s.).

Ainsi ces encyclopédies du hadîth sont devenues depuis leur compilation, jusqu'à nos jours, le point de départ, après le Sait Coran, des recherches juridiques au sein de l'Ecole d'Ahlul-Bayt.

Rappelons que les Imams d'Ahlul-Bayt (a. s.) se démarquaient complètement du recours à l'opinion personnelle mais revenaient uniquement à Al-Jâmi'ah de l'Imam 'Ali en matière de législation Shar'î. Al-Jâmi'ah, à son tour, (qui n'était pas l'uvre de l'Imam 'Ali) fut dictée par le Messager d'Allah (SAW) et écrite par l'Imam 'Ali (a. s.).

A l'opposé, l'Ecole des califes reposait sur l'Ijtihâd. Les califes faisaient preuve de ta'wîl (l'interprétation) face aux textes divins et eurent souvent recours à l'opinion personnelle pour clarifier les jugements (les lois) de l'Islam.

Le tableau suivant montre l'orientation dans le puisement d'Ahlul-Bayt dans le puisement de la sunnah prophétique.

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