Mar07162024

mise a jour :Dim, 20 Aoû 2023 9pm

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Les guerriers faisaient écraser le corps de Hussayn (a. s.) par leurs chevaux

Les guerriers faisaient écraser le corps de Hussayn (a. s.) par leurs chevaux



'Umar b. Sa'd appela parmi ses compagnons une dizaine de cavaliers et leur ordonna de faire passer leurs chevaux sur le corps de Hussayn (a. s.). Parmi ses cavaliers, il y avait Ishâq b. Hayât al-Hadramî qui avait dépouillé Al-Hussayn de sa chemise et qui serait par après atteint d'éléphantiasis. Il y avait aussi Ahbash b. Marthid al-Hadramî qui serait par après touché dans le cur par une flèche inconnue. Le dos et la poitrine de Hussayn furent ainsi brisés (au vu et au su de ces prétendus musulmans).

Plût à Allah que je sache: «L'armée califale a-t-elle tué l'enfant parce qu'il n'avait pas prêté serment d'allégeance à son calife? Et les femmes et les petites filles du Messager d'Allah qu'on conduisait captives de Karbalâ' à Kûfah, de Kûfah en Syrie, de la maison du gouverneur Ibn Ziyâd en Irak au palais impérial de Yazîd b. Mu'âwiyah à Damas; était-ce pour qu'elles prêtassent serment d'allégeance au calife?

Pourquoi les partisans du calife ont-il fait tout cela et autre chose que cela?

Pourquoi l'armée califale a-t-elle brûlé les tentes de la famille du Prophète (SAW)?

Pourquoi ont-ils écrasé le dos et la poitrine du petit-fils du Prophète sous les sabots de leurs chevaux?

Pourquoi n'ont-ils pas enterré les dépouilles des victimes et les ont laissées découvertes dans le désert?

Pourquoi leur ont-ils coupé les têtes, se les sont partagées et les ont portées au bout de leurs lances?

 

Ils ont fait cela pour montrer clairement à Ibn Ziyâd qu'ils étaient des sujets soumis et obéissants. Leur poète l'avait dit nettement dans ce vers:

Quand tu auras rencontré 'Ubayd Allah (B. Ziyâd)

Transmets-lui mon attitude:

Je suis un bon écoutant du calife et un obéissant.

Le but escompté de l'armée califale était donc d'une part l'agrément d'Ibn Ziyâd et l'obéissance au calife. D'autre part, il y avait derrière leurs actes la cupidité et l'amour de l'argent. Le meurtrier de Hussayn (a. s.) n'a-t-il pas dit à haute voix:

Charge ma selle d'argent ou d'or

C'est moi qui ai tué le Roi bien entouré

J'ai tué l'homme le meilleur

De par son père et sa mère

(Sans avoir honte de leur acte), leurs poètes répétaient devant le palais du gouverneur (Ibn Ziyâd en Irak):

Par des chevaux très forts

Nous avons écrasé la poitrine après le dos

Khawlî, le porteur de la tête de Hussayn disait à sa femme, une fois revenu chez lui: «Je t'ai apporté la fortune du siècle (de l'éternité): voici avec toi dans la chambre, la tête de Hussayn!»

L'armée de l'Imam (a. s.) combattait donc pour l'agrément d'Allah, de Son Messager et pour le triomphe du bien dans l'au-delà, tandis que l'armée du calife tuait pour l'agrément de Yazîd, d'Ibn Ziyâd et pour amasser or et argent.

Le calife, pour satisfaire ses serviteurs, les combla de dons: à 'Ubayd Allah b. Ziyâd, il offrit un million de dirhams; aux guerriers d'al-Kûfah soumis et obéissant, le calife augmenta de cent dirhams l'allocation annuelle de chacun d'entre eux.

Mais pour quel mobile le calife lui-même a-t-il agi si perfidement? Pourquoi jouait-il par le bout de sa canne des dents de Hussayn (a. s.) quand la tête était déposée dans l'Assemblé califale?

Pourquoi la tête d'Al-Hussayn (a. s.) fut-elle arborée trois jours à Damas et transférée d'une contrée à l'autre?

Le calife lui-même répondit implicitement à ces questions en chantant ces vers:

Je ne serai pas de Khandaf (un aïeul de Yazîd)

Si je ne me venge pas de Banî Ahmed (le Prophète).

Pour ce qu'il avait fait

Nous avons tué les chefs parmi leurs notables

Ainsi, nous sommes quittes; après avoir été désavantagés à Badr,

L'équilibre est rétabli à présent.

C'était donc la rancune ancienne (depuis la défaite de Quraïsh présidée entre autres par Abu Sufiân grand-père de Yazîd) qui rongeait toujours les curs des Banî Umayyah! Hind, sa grand-mère, la mère de Mu'âwiyah, n'avait-elle pas, à Uhud, mutilé Hamzah, ouvert son ventre et mâché son foie?

Son grand-père Abû Sufiân n'avait-il pas, à son tour, frappé par la pointe de sa lance la joue du même Hamzah (tombé en martyr à Uhud) en lui disant: «goûte, ingrat!»

Le même Abu Sufiân n'a-t-il pas dit quand 'Uthmân (l'Umayyade) avait accédé au califat: «Ô Banî Umayyah! Saisissez-la (la royauté) comme on saisit la balle car par celui par lequel jure Abu Sufiân, je l'ai toujours espéré pour vous (le califat) et il appartiendra en héritage à vos gosses!»

Le même Abû Sufiân n'est-il pas passé ce jour là devant la tombe de Hamzah pour la frapper de son pied et lui dire: «Ô Abâ 'Umârah (Hamzah)! l'affaire pour laquelle nous nous sommes battus hier par les armes est dévolue aujourd'hui à nos gamins qui en jouent comme bon leur semble».

Mu'âwiyah n'a-t-il pas dit à Al-Mughirah b. Shu'bah(522) «le nom de Muhammad est crié cinq fois par jour (l'appel à la prière). Quelle action me resterait-elle à faire? Quel souvenir sera-t-il gardé à côté de celui-là? Non, par Allah! Ce qu'il faut c'est l'enterrement, l'enterrement!».

Busr b. Abî Artâh, le général de son père Mu'âwiyah, n'a-t-il pas commis avec l'armée califale un véritable génocide (trente mille musulmans massacrés)? N'a-t-il pas brûlé leurs maisons? N'a-t-il pas égorgé d'une lance les deux bébés de 'Ubayd Allah b. 'Abbâs (le cousin du Prophète)?

Donc Yazîd le calife des musulmans à cette époque, ne fit que suivre la politique de son père et de son grand-père.

La clique califale avec à sa tête Yazîd et Marwân ont donc par leurs actes assouvi leur colère contre le Messager d'Allah (SAW).

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