Le martyre d'Al-'Abbâs b. 'Ali (a. s.)
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Le martyre d'Al-'Abbâs b. 'Ali (a. s.)
C'était le frère germain et l'aîné des précédents. Un homme grand et beau. Quand il montait à cheval, ses pieds pouvaient toucher le sol. On disait qu'il était la lune de Banî Hâshim. C'était lui qui portait l'étendard d'Al-Hussayn, le jour où il fut tué, et c'était aussi le porteur d'eau du camp. Il affronta l'ennemi en disant:
Je jure par Allah le Glorieux le Majestueux.
Par les lieux saints et par Zam-'Zam
Que mon sang colorera aujourd'hui mon corps
Pour qu'on ne parvienne pas à Hussayn
Celui dont la gloire est ancienne
Imam des gens de mérite et de l'honorabilité
Des narrateurs rapportent que lorsque Al-Hussayn (a. s.) avait très soif, il se dirigea vers l'Euphrate en compagnie de son frère Al-Abbâs mais les cavaliers d'Ibn Sa'd s'interposèrent. Seul, Al-'Abbâs fonça sur les agresseurs et disait:
Je ne crains pas la mort quand elle vient
Je donne mon âme en sacrifice à l'Elu de la pureté
Je suis Al-'Abbâs, l'Echanson
J'apporte l'eau sans craindre
La méchanceté le jour de guerre.
Il dispersa alors la troupe mais comme il y avait dans le lieu des dattiers, Zayd b. al-Warqâ' al-Juhanî et Hakîm b. At-Tufayl se cachèrent derrière un arbre pour le prendre à l'improviste. L'un d'eux surgit alors et le frappa par l'épée sur la main droite. Al-'Abbâs rattrapa son arme avec la main gauche, fonça sur l'ennemi en disant:
Par Allah! Quand bien même vous m'avez coupé la main droite,
Je continuerai à défendre ma religion
Et protéger l'Imam véridique
Le petit-fils du Prophète, le Pur, l'homme de confiance.
Il combattait; mais avec le sang qui coulait de son corps, il faiblit. Hakîm b. At-Tufayl surgit de sa cachette et le frappa sur la main gauche. Là, Al-'Abbâs s'adressa à lui-même et dit:
Ô mon âme n'aie pas peur des impies!
Reçois la bonne nouvelle de la Grâce du Seigneur
Avec le Prophète, le maître Elu
Injustes, ils ont coupé ma main gauche!
Ô Seigneur fais-leur goûter le feu de la Géhenne!
Le maudit criminel le tua par une barre de fer.(517)
Selon Al-Khawârizmî, après la mort d'Al-'Abbâs, Hussayn (a. s.) dit: «Maintenant, mon dos se trouve brisé et mes moyens très diminués!»