Mar07162024

mise a jour :Dim, 20 Aoû 2023 9pm

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En répondant à son appel, l'Imam oppose son argument à l'encontre du peuple de Kûfah

En répondant à son appel, l'Imam oppose son argument à l'encontre du peuple de Kûfah



L'Imam (a. s.) savait de par l'évidence des choses et abstraction faite des informations divines et prophétiques relatives à son meurtre, qu'il était devant un dilemme: prêter serment d'allégeance à Yazîd ou se faire tuer. Cela était clair depuis le début, juste après la mort de Mu'âwiyah quand Marwân conseilla au gouverneur de Médine de recevoir le serment d'allégeance de Hussayn et de le tuer en cas de refus. L'Imam (a. s.) les fuit et se réfugia à Makkah auprès de la Maison sacrée d'Allah.(512)

Là, l'Imam sentit que Yazîd voulait le faire assassiner. Or, d'après le hadîth, à cause d'un homme, la Maison sacrée d'Allah sera profanée et l'Imam ne voulait pas être cet homme comme il l'avait dit à son frère Mohamed b. al-Hanafiyyah et à Ibn Az-Zubayr:

«Par Allah je sais que même si j'étais dans le terrier de quelque bête sauvage, ils (les Injustes) m'en sortiraient pour accomplir en moi leur dessein. Par Allah, ils m'agresseront comme les Juifs avaient transgressé le Sabbat ...(513) Par Allah! Je préfère être tué à l'extérieur de Makkah plutôt qu'à l'intérieur, fût-ce d'un empan!»

A Ibn 'Abbâs, il a dit: «J'aimerais mieux être tué à tel ou tel lieu que de l'être à Makkah qui aurait été alors profanée à cause de moi».

L'Imam savait donc qu'il s'exposait à la mort là où il se trouvait tant qu'il n'a pas prêté serment d'allégeance au calife des musulmans Yazîd b. Mu'âwiyah. Il choisit alors la voie du martyre pour lui-même et pour ceux qui le suivraient.

 

Quant aux habitants d'al Kûfah, ils avaient envoyé successivement des messages à l'Imam Al-Hussayn (a. s.) dans lesquels ils lui demandaient:

«Ô viens, car nous n'avons plus d'Imam (de dirigeant) et nous espérons qu'Allah nous réunira par toi dans la vérité. Sache aussi que le gouverneur An-Nu'mân b. Bachîr qui garde son palais administratif ne nous conduit ni en prière du vendredi ni en prière de l'Aïd (fête à la fin du Ramadan ou fête du sacrifice). Si nous savions que tu t'es dirigé vers nous, nous l'en sortirons pour qu'il aille en Syrie».

Dans d'autres lettres ils ont écrit ceci:

«À l'intention d'Al-Hussayn b. 'Ali, de la part de sa Shi'ah (partisans) parmi les croyants et les musulmans. Eh bien viens! Tu es le bienvenu et les gens t'attendent et ne pensent guère à quelqu'un d'autre que toi. Fais vite! Fais vite!»

Les notables de Kûfah écrivirent ceci et lui envoyèrent:

«Viens rencontrer une armée pour toi bien équipée».

«Tu as avec toi cent mille épées».(514)

Si l'Imam n'avait pas répondu positivement à l'appel du peuple d'al-Kûfah, il aurait ou bien prêté allégeance à Yazîd ou bien choisi le martyre ailleurs. Dans les deux cas, il aurait bafoué le droit des gens d'al-Kûfah et l'histoire leur aurait donné raison contre l'Imam et ce, jusqu'au Jour de la Résurrection. Or, les humains n'ont aucun argument à opposer à Allah - gloire à Lui-.

Le départ de l'Imam pour l'Irak n'était donc pas motivé par la duperie que lui avaient occasionnée les habitants d'al-Kûfah. Sinon pourquoi le meurtre de Muslim b. 'Aqîl et celui de Hânî b. 'Urwah ne l'en avaient-ils pas dissuadé?

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