Mar07162024

mise a jour :Dim, 20 Aoû 2023 9pm

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Le but de l'Imam Al-Hussayn (a. s.); Sa devise et sa voie

Le but de l'Imam Al-Hussayn (a. s.); Sa devise et sa voie


L'Imam porta cette devise: «La nullité du pouvoir califal en place parce qu'il constituait un danger pour l'Islam».

Il dit alors: «Si l'Ummah subit l'épreuve d'un berger comme Yazîd, adieu l'Islam», a-t-il dit à quelqu'un qui lui proposait de prêter serment d'allégeance à Yazîd pour son bien ici-bas et dans l'au-delà.

Ibn 'Umar lui a dit aussi: «Crains Allah et ne devise pas la Communauté des Musulmans! Par Allah! Même s'il ne me restait dans ce monde aucun refuge, je ne prêterai jamais d'allégeance à Yazîd b. Mu'âwiyah».

D'après cette devise, la cause de l'Imamat est juste, celle du califat de l'époque est nulle. Le message adressé par Al-Hussayn (a. s.) à son frère Mohamed b. Al-Hanafiyyah montre clairement cette vérité:

«Je ne suis sorti (me suis soulevé) que pour opérer la réforme dans la Ummah de mon grand-père (SAW). Je veux ordonner ce qui est convenable, interdire ce qui est blâmable et me conduire selon la sîrah de mon grand-père et de mon père 'Ali b. Abî Tâlib. Quiconque m'acceptera, aura accepté la justice (et la vérité) qui appartient à Allah en priorité. Si on refuse mon projet, je garderai patience jusqu'à ce qu'Allah juge justement entre moi et mon peuple, et IL est le meilleur des juges».

Dans cette lettre - testament -, l'Imam Al-Hussayn fait abstraction des trois premiers califes, de Mu'âwiyah et de leur sîrah (conduite ou politique) et déclara qu'il voulait suivre les traces de son grand-père.

 

La sîrah des califes se résume en l'obtention coûte que coûte de l'allégeance des Musulmans pour les gouverner ensuite selon des interprétations personnelles (itihâdât) des jugements islamiques.

La sîrah de son grand-père et de son père se résume en trois principes: apporter l'Islam tel quel aux gens. Appeler les gens à le pratiquer et s'astreindre à cette sîrah quelles que soient les circonstances c'est-à-dire qu'ils (le Messager et 'Ali) soient dirigeants (le Prophète comme chef de l'Etat à Médine et 'Ali comme calife après l'assassinat de 'Uthmân) ou non (comme dans le temps où le Prophète était à Makkah et 'Ali avant l'insurrection contre 'Uthmân). Dans les deux temps, la Sîrah du Prophète (SAW) et de 'Ali (a. s.) avait pour souci majeur d'apporter l'Islam à la Communauté. L'un (le Prophète) l'a transmis à partir d'Allah, l'autre à partir de Son Messager.

Dans les deux temps, ils ont appelé à l'Islam, ordonné le bien et interdit le mal.

L'Imam Al-Hussayn (a. s.) voulait se conduire selon leur sîrah et non d'après la politique des califes. Quiconque l'acceptera aura accepté la vérité; sinon, il garderait patience jusqu'à ce qu'Allah juge justement entre lui et la clique califale.

Le but de l'Imam Al-Hussayn (a. s.) était de convaincre les gens du bien fondé de sa devise (la nullité du califat établi et la justesse de l'Imamat). Quiconque refusera de croire en lui après avoir entendu l'appel de l'Imam, l'argument aura été accompli contre lui. L'Imam fournissait donc tout effort possible pour diffuser le bien fondé de sa cause.

C'était là la devise et le but de l'Imam (a. s.). La voie pour y arriver était le martyre comme le dit très bien le poète:

Si la religion de Muhammad

ne pouvait aller droit que par ma mise à mort,

Ô les épées prenez-moi!

Le prouve aussi son message adressé à Banî Hâshim: «Celui qui me rejoint sera martyr; celui qui s'y attarde ne parviendra pas au succès».

Ainsi, il appelait les gens à sa cause et à le suivre en toute clairvoyance. L'histoire de Zuhayr b. al-Qayn le montre clairement. Au début, celui-ci répondit en rechignant à l'appel de l'Imam, mais par après, comme le dit la narrateur, il est allé vers lui (dans son camp), le visage radieux après avoir ordonné de transporter sa tente dans le camp de Hussayn (a. s.), ensuite il dit à sa femme: «Je te répudie, rejoins donc ta famille car je ne veux qu'il t'arrive que du bien à cause de moi». A ses compagnons il dit: «Que celui qui, parmi vous, aime le martyre, il se lève sinon, c'est la dernière fois qu'on se voit!».

Avant d'arriver dans le camp de l'Imam, Zuhayr avait appris la nouvelle du martyre de Muslim et de Hânî' et celle de la volte-face des gens d'al-Kûfah. Il savait même ce qui l'attendait puisque, lors de la bataille de Balanjar, le Compagnon Salmân al-Bâhilî leur avait parlé du grand Jour (de Hussayn) et de la chance qu'auraient ceux qui pourraient l'atteindre.(509)

L'Imam appelait à le suivre, des alliés de ce type et écartait de son chemin ceux qui voulaient le suivre dans l'espoir de le voir accéder au pouvoir. La devise de l'Imam et sa voie étaient à chaque occasion et à chaque escale, exposées clairement aux gens. A Ibn 'Umar qui voulait le dissuader de s'insurger, l'Imam dit:

«Ô 'Abdallah! ne sais-tu pas qu'en raison de la bassesse de ce bas-monde auprès d'Allah, IL a laissé la tête de Yahyâ (Jean Baptiste) s'offrir en cadeau à une prostituée juive ... Allah n'a pas puni sur-le-champ les coupables de ce meurtre mais par après IL les a tenus en Souverain Omnipotent! Ô Abâ-'Abdir-Rahmân (Ibn 'Umar) crains Allah et ne t'abstiens pas de me soutenir!».(510)

Dans ce récit, l'Imam ne fait-il pas allusion à la ressemblance de son cas avec celui de Yahyâ?

En chemin vers l'Irak, l'Imam dit dans uns sermon: «La mort est aux fils d'Adam ce qu'est le collier au cou de la jeune fille. Ô combien je suis avide de rencontrer mes prédécesseurs (martyrs), tel Ya'qub qui aspirait à la rencontre de Yûssuf! Mon lieu de mort fut choisi pour moi et j'irai à sa rencontre. Je me vois déchiqueté dans le désert entre An-Nawâwis et Karbalâ'. De ma chair se rassasieront des ventres affamés. Pas d'échappatoire devant son jour fatal. Notre agrément réside dans l'agrément d'Allah (s'IL est content d'une chose, nous en sommes contents). Nous supportons Ses épreuves et IL nous accorde la rétribution des patients. Un morceau de chair du Messager d'Allah ne fera pas exception et rejoindra l'ensemble de sa chair dans l'enceinte de la sainteté (Al-Quds) où il en aura les yeux apaisés et sa promesse accomplie.

Qu'il vienne avec nous celui qui est prêt à donner pour nous sa vie et qui s'est affermi dans la voie qui mène à la rencontre d'Allah ...».

A chaque campement et à chaque départ, l'Imam rappelait l'histoire de Yahyâ b. Zakaryâ (a. s.) et son meurtre.(511)

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