Mar07162024

mise a jour :Dim, 20 Aoû 2023 9pm

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La condition musulmane à l'époque de l'Imam Al- Hussayn (a. s.)

La condition musulmane à l'époque de l'Imam Al- Hussayn (a. s.)



Dans les deux capitales spirituelles Makkah et Médine, et les deux capitales politiques (califales) Al-Khûfah et la Syrie, les Musulmans à cette époque voyaient l'attachement à la religion dans l'obéissance au calife quels que soient ses traits et ses ordres, et l'hérésie dans le soulèvement contre lui. La présence dans ces capitales d'un nombre important de Compagnons qui ont vu et écouté le Messager d'Allah, de Tâbi'îne (leurs disciples) et de l'élite musulmane, n'a pas suffi pour changer cet état de chose.

Que dire des Musulmans vivant à cette époque dans les autres cités musulmanes des pays lointains comme en Afrique, en Iran ou même dans la presqu'île arabique? Les habitants de ces contrées n'ont pas vu le Prophète (SAW) ni accompagné sa famille et les élèves de son Ecole mais cherchaient à connaître l'Islam à travers ce qu'ils voyaient dans la capitale du califat et dans la cour du calife en particulier car celui-ci et sa sîrah représentaient pour eux l'Islam et sa morale. Or, l'Islam qu'ils trouvaient devant eux personnifié par le calife d'Allah et de Son Messager était celui d'un homme que rien n'empêchait de s'emparer de ce qu'il désirait. Un calife qui buvait du vin, délaissait la prière, battait du tambour, faisait jouer les chanteuses, jouait lui-même des chiens et veillait avec les jeunes pervers. Un calife qui s'accouplait aux filles, et à celles qu'il était légalement empêché d'épouser.(508)
 


Un calife qui ordonna de tuer le petit-fils du Messager, d'assujettir ses filles en captivité, de profaner la Mosquée du Prophète, de catapulter la Ka'bah et de dire (en renégat):

Hâshim (la tribu) s'est jouée de la Royauté.

Nulle information n'est venue du ciel

Nulle révélation n'en est descendue!

Le problème à cette époque n'était donc pas limité au despotisme d'un tyran injuste qu'il convenait de remplacer par un dirigeant juste. Le problème résidait dans l'effacement des jugements islamiques, dans l'attachement religieux à l'obéissance inconditionnelle au calife et dans cette vision mythique qu'avaient les Musulmans de cette époque du statut califal. Face à ce mal, le traitement consistait exclusivement en le changement de cette vision et de cette croyance comme introduction indispensable au retour des véritables jugements et valeurs islamiques dans la société. Or, le seul homme qui était capable de porter le fardeau du changement était l'Imam Al-Hussayn (a. s.) en raison de son statut, de son rang par rapport au Messager d'Allah (SAW) et des nombreux versets et hadîths qui furent dits à son sujet.

Cet homme si valoureux devait choisir à cette époque l'une des deux attitudes suivantes: ou bien prêter serment d'allégeance à Yazîd et jouir par conséquent d'une vie aisée dans ce bas-monde tout en gardant l'affection et l'estime des Musulmans (qui ne s'attendaient pas à autre chose que la soumission). Dan ce cas de l'allégeance d'Al-Hussayn, supposée, prêtée à Yazîd signifierait.

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