Mar07162024

mise a jour :Dim, 20 Aoû 2023 9pm

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Allah et Son Messager ont préparé l'Imam Al- Hussayn (a. s.) à opérer le changement voulu

Allah et Son Messager ont préparé l'Imam Al- Hussayn (a. s.) à opérer le changement voulu


Allah - gloire à Lui - assigna l'Imam Al-Hussayn (a. s.) à la tâche de la désacralisation dont le califat musulman devait être l'objet. Pour ce faire, IL avait préparé la société islamique (à l'acceptation de ce rôle) par la présentation des droits d'Ahlul-Bayt en général et de ceux de l'Imam Al-Hussayn (a. s.) en particulier. Tant dans des versets coraniques que dans les traditions prophétiques, l'Imam Al-Hussayn (a. s.) jouissait d'un rang distingué (l'auteur passe ici en revue les versets déjà vus dans ce livre): le verset de la Mawadda (V. 23/XLII ), celui de la Purification (V. 33/XXXIII), celui de la Mubâhalah: «Si quelqu'un te contredit après ce que tu as reçu en fait de science, dis: Venez! Appelons nos fils et vos fils, nos femmes et vos femmes, nous-mêmes et vous-mêmes, nous ferons alors une exécration réciproque en appelant une malédiction d'Allah sur les menteurs». (V. 61/III) (pour fils, le Prophète appela Hassan et Hussayn; pour femmes, il appela Fâtimah; pour nous-mêmes: lui et 'Ali).

Pour ce qui est des hadîths, en voici une partie, tous puisés des sources traditionnelles les plus sûres (Al- Bukhârî, Muslim, Ahmed, At-Tirmidhî, Ibn Mâjah, Al-Bayhaqî, Al-Mustadrak ... etc.).

«N'est pas acceptée la prière de celui qui l'a faite sans avoir prié sur moi et sur ma famille».(507)

Quand on lui eut demandé comment faire la prière sur lui, il répondit: «Dites Allâhumma prie sur Muhammad et sur la famille de Muhammad ('âlimuhammad) comme Tu as prié sur la famille d'Ibrâhim car Tu es certes, Glorieux et Digne de Louanges ...»

 

«Je déclare la guerre à qui vous la déclarez et la paix à qui vous voulez».

Il a pris la main de Hassan et de Hussayn et dit: Quiconque m'aime et aime ces deux-ci, leur père et leur mère, sera avec moi et dans mon rang le Jour de la Résurrection (Ahmed, 1/77; At-Tirmidhî, "Les mérites ..."; Tahdhîb ..., 10/430, ...etc.)

«Al-Hassan et Al-Hussayn sont mes deux myrtes de ce monde».

A propos de ce hadîth, Al-Bukhârî (début de "La création", "Mérites de Hassan et de Hussayn", Sahîh) rapporte ce récit: Quand un homme eut demandé à Ibn 'Umar de le renseigner sur le sang du moustique (pur ou impur?), Ibn 'Umar lui demanda:

- D'où es-tu?

- Je suis d'Irak, répondit l'homme

- Voyez cet homme, s'exclama Ibn 'Umar, il me demande de le renseigner sur le sang d'un moustique alors qu'ils ont tué le petit-fils du Prophète (SAW). Or, j'avais entendu le Prophète (SAW) dire: Ils (Hassan et Hussayn) sont mes deux myrtes de ce monde. Vous informerai-je qui a les meilleurs grands-parents, le meilleur oncle paternel, la meilleure tante paternelle, le meilleur oncle maternel, la meilleure tante maternelle, le meilleur père et la meilleure mère? Ce sont Hassan et Hussayn (Majma'uz-Zawâ'id, 9/184; Kanz al-'Ummal, 13/103 ... etc.)

«Ce sont mes fils et les fils de ma fille. Ô Seigneur! Je les aime; aime-les bien et aime ceux qui les aiment».

«Quiconque aime Al-Hassan et Al-Hussayn m'aime aussi certainement; si quelqu'un les déteste, il me déteste sûrement» (Ibn Mâjah; Ahmed, 2/288, 440, 531, 5/369; At-Tayâlisî, 10/327, 332; Majma'uz-Zawâ'id, 9/180, 181, 185; Al-Bayhaqî ... etc.)

«Tous les fils d'Adam appartiennent, respectivement à leur clan sauf les fils de Fâtimah: je suis leur père et leur clan»

«Quand il priait dans la Mosquée et qu'il se prosternait, Hassan et Hussayn montaient sur son dos; quand il levait la tête, il le faisait lentement pour les descendre doucement ...»

«Quand il donnait son sermon à la Mosquée et que Hassan et Hussayn venaient vers lui titubant, il descendait de la chaire et les prenait dans ses bras...».

Allah et Son Messager, de par ces versets et hadîths, préparaient la Communauté à considérer Ahlul-Bayt avec estime, amour et fidélité.

L'Imam Al-Hussayn, en particulier, fut signalé à la Communauté par ce qu'Allah avait révélé à Son Prophète à son sujet. On savait que l'Imam Al-Hussayn (a. s.) tomberai un jour en martyr. A plusieurs occasions (à sa naissance notamment), le Prophète informa sa Communauté de son martyre.

L'Imam 'Ali (a. s.) a fait de même après la mort du Prophète (SAW). En route vers Çaffine, n'a-t-il pas informé ses compagnons à partir du Messager d'Allah (SAW) du martyre à venir de Hussayn (a. s.)?

Ainsi, la Communauté avait été orientée vers l'amour de l'Imam Al-Hussayn et la considération de son rang. Certains savaient en plus qu'il faisait partie des Douze Imams porteurs et protecteurs de l'Islam.

En tout cas, à son époque, il était le seul homme à avoir hérité de l'attachement affectif des Musulmans à son grand-père, le Messager (SAW).

C'est pour cela que les Musulmans après la mort de Mu'âwiyah, voulaient lui prêter serment d'allégeance pour qu'il fût le Calife légitime, jouissant de tous les droits du Califat. S'il avait accédé à cette époque au Califat musulman, il n'aurait pas pu ramener à la société les jugements islamiques travestis par les califes en raison de leurs interprétations (arbitraires). Comme l'Imam 'Ali (a. s.) ne pouvait extirper les coutumes ancrées par les trois califes qui l'avaient précédé (voir ses plaintes dans le chapitre précédent), l'Imam Al-Hussayn (a. s.) aurait été obligé s'il avait reçu l'allégeance, de confirmer les bida' (Ijtihâd) de Mu'âwiyah - y compris celle relative à l'insulte de l'Imam 'Ali (a. s.) sur les chaires musulmanes, instituée par Mu'âwiyah, en plus des dispositions califales antérieures. Comme les Musulmans n'arrivèrent pas à lui prêter serment d'allégeance, il était à leurs yeux semblable aux deux Mosquées sacrées de l'Islam (celle de la Ka'bah et celle de Médine) qu'ils croyaient vénérer tout en les profanant (les gouverneurs de Yazîd et de 'Abdil Malik b. Marwân) dans une obéissance (aveugle) au calife. Ce qu'avait dit Farazdaq à l'Imam Al-Hussayn (a. s.) à ce sujet s'est avéré exact: «Les curs des gens sont avec toi mais leurs épées sont avec Banî Umayyah». Quel était donc le problème (des Musulmans) à cette époque?

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