Mar07162024

mise a jour :Dim, 20 Aoû 2023 9pm

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Comme Al-Hajjâj, son frère Mohamed b. Yûssuf allait dans le même sillage pendant qu'il était gouvern

Comme Al-Hajjâj, son frère Mohamed b. Yûssuf allait dans le même sillage pendant qu'il était gouverneur du Yaman


Adh-Dhahabîy rapporte le récit de Hujr Al Madarîy qui dit:

«Un jour Ali b. Abî Tâlib me demanda:

- Que feras-tu quand on t'ordonnera de me maudire?

- Cela pourra-t-il arriver?

- Oui, répondit 'Ali (a. s.)

- Comment ferai-je alors?, lui demandai-je.

- Maudis-moi (sous la contrainte) mais ne t'innocente pas de moi!

Par après, Mohamed b. Yûssuf, le frère d'Al-Hajjâj lui ordonna de maudire 'Ali.

- Le prince m'ordonne de maudire 'Ali, maudissez le (le prince)!

- Qu'Allah le maudisse!, dit-il en guise de réponse. (Hujr n'a pas maudit 'Ali), mais ne s'en-est aperçu qu'un homme!

 

La politique quraïshite et umayyade s'est poursuivie ainsi jusqu'à l'époque du calife 'Umar b. Abdil-'Azîz.



3)- A l'époque de 'Umar b. Abdil-'Azîz


Ce calife umayyade ordonna aux gens de cesser de maudire l'Imam 'Ali (a.s). La raison de ce changement de politique est évoquée par les historiens dont Ibn Abîl Hadîd:

'Umar b. Abdil-'Azîz raconte lui-même et dit:

«Quand j'étais enfant j'étudiais le Coran chez l'un des fils de 'Utbah b. Mas'ûd. Un jour, celui-ci passa près de moi alors que je jouais avec des enfants, que nous maudissons 'Ali - j'ai vu qu'il n'a pas aimé ce que nous avons dit. Lorsqu'il fut entré à la mosquée, je laissai les enfants et je le joignis pour étudier auprès de lui, la partie de la journée. Quand il m'a vu, il s'est levé pour effectuer une prière. Mais sa prière devenait si longue que j'ai senti finalement qu'il m'évitait. A la fin de sa prière, il me regarda méchamment. Je lui demandai alors: «Qu'est ce qu'a le Sheikh?»

- Ô fils!, est-ce toi qui as maudit 'Ali?, demanda-t-il.

- Oui, répondis-je

- Depuis quand sais-tu qu'Allah Qui avait agréé les guerriers musulmans de Badr les a ensuite maudits?, me demanda-t-il encore.

- Mais 'Ali était-il un guerrier de Badr?, demandai-je.

- Malheur à toi! La bataille de Badr n'était-elle pas en totalité pour lui?

- Je ne recommencerai pas, dis-je

- Pour Allah, n'y reviendras-tu point?

- Oui, répondis-je.

Depuis, je n'ai pas maudit 'Ali (a. s.). A Médine, j'assistais à la prière du vendredi présidée alors par mon père qui était le Gouverneur de la ville. Je m'asseyais sous la chaire de la mosquée où mon père donnait son sermon. Il le faisait très bien, parlait avec éloquence et facilité jusqu'à la phrase du sermon dans laquelle il devait maudire 'Ali (a. s.). Là, il commença à bégayer, éprouva des difficultés à continuer. Cela m'étonnait beaucoup de lui. Un jour je lui ai demandé: - «Papa, tu es le plus éloquent des gens, pourquoi alors te voyais-je, le jour de ta cérémonie, le plus éloquent des orateurs jusqu'à ce que tu commences à maudire cet homme là?

- Aucun de tous ceux que tu vois sous notre chaire - syriens et autres - ne nous suivrait un instant s'ils savaient du mérite de cet homme ('Ali) ce qu'en sait ton père, me répondit-il». En plus de ce que le maître d'école m'avait dit à mon bas âge, la parole de mon père est restée gravée dans mon cur à tel point que je me suis engagé devant Allah de changer cet état de chose si une partie du pouvoir m'incombait un jour. Quand Allah m'octroya l'accès au califat, j'ai annulé cette malédiction et je l'ai remplacée par le verset suivant. J'en fis un mot d'ordre transmis à tous les lieux de l'Islam et cela est devenu une sunnah (une tradition): «Certes, Allah ordonne l'équité, la bienfaisance et la libéralité envers les proches parents. IL interdit la turpitude, l'acte répréhensible et la rébellion. IL vous exhorte, peut-être, réfléchirez-vous». (V. 90/XVI)

Pourtant 'Umar b. Abdil-'Azîz échoua finalement dans l'entreprise de sa réforme pour deux raisons:

Les Musulmans à cette époque, s'étaient habitués à la malédiction de l'Imam 'Ali (a. s.) à tel point qu'ils y voyaient une tradition qu'ils ne devraient pas délaisser. Les habitants de Harrân, comme le rapportent Al-Hamawî et Al-Mas'ûdî, refusèrent d'obéir à l'ordre de délaisser l'insulte à l'époque même de 'Umar b. Abdil-'Azîz:

«Les habitants de Harrân - qu'ils soient maudits par Allah - quand fut annulée la malédiction d'Abî Turâb - 'Ali (r. d.) - du haut des chaires les jours de vendredis, refusèrent d'en exécuter l'ordre et dirent: «Pas de prière sans la malédiction d'Abî Turâb». Ils restaient accrochés à cette "tradition" pendant une année jusqu'aux bouleversements que connut l'Orient (le Proche-Orient) et l'apparition des drapeaux noirs (les 'Abbassides)».(205)

Après 'Umar b. Abdil-'Azîz les califes umayyades réinstallèrent cette mauvaise "tradition"?

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