Ce sermon est resté célèbre des siècles durant.
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Ce sermon est resté célèbre des siècles durant.
Al-Mubarrid rapporte dans Al-Kâmil) ce vers d'Al- Kumayt:
Le dépositaire que le Tujubûy (Ibn Muljam) a assassiné
En vue de faire pencher le trône de la communauté vers la destruction
Dans son commentaire, Al-Mubarrid dit:
Le surnom Al-Waçîy (le dépositaire)!
On en parlait beaucoup.
On savait donc très bien que le surnom de dépositaire était tel bel et bien attribué à l'Imam 'Ali (a. s.) au même titre que son autre surnom Abû Turâb.
Dans le même sillage, Al-Mubarrid pour prouver que le surnom d'Al-Waçîy attribué à l'Imam 'Ali était très célèbre, cita de la poésie d'Abîl Aswad Ad-Du'abîy qui, sans citer 'Ali par le nom, se contenta du surnom pour parler de lui:
D'un grand amour,
J'aime Muhammad, 'Abbâs, Hamza et Al-Waçîy.
De même Al-Himyarîy dit :
Mon culte préféré est celui que pratiqua la Dépositaire ...
Allah les gratifia de Muhammad
Les a guidés, vêtus et nourris
Puis ils s'attaquèrent à son dépositaire et son allié
Par leurs actes abominables.
Ainsi ils lui firent boire la coloquinte(172)
L'imam des shafi'ites, Mohamed b. Idriss (mort en 204h) dit aussi:
Si l'amour que je porte pour le Dépositaire est considéré comme un refus
Eh bien! Je suis le plus grand "refuseur" des humains!(173)
Dans le recueil de poésie d'Al-Mutanabbîy on trouve cette conversation: «Pourquoi ne composes-tu pas de poèmes pour faire l'éloge du Prince des Croyants 'Ali b. Abî Tâlib (a. s.)?»
Je n'ai pas fait l'éloge du dépositaire exprès.
C'est une lumière totale allant du ciel à la terre
Quand un être est indépendant il se tient de lui-même
Comme la lumière du soleil, qui passe inaperçue(174)
répondit-il en vers.
De même Sheykhul-Islâm al-Hamwînî al-Juwaynî (mort en 722 h.) dit en vers:
Le frère de l'Elu, le meilleur de Banî Hâchim
Le père des Maîtres, célèbres et bénis, l'homme de confiance
Le dépositaire de l'Imam des Messagers Muhammad.
'Ali le Prince des Croyants Abîl-Hassan(175)
A son tour, le Mufti d'Al-Moçul, en Iraq (Mohamed Habîb Al-'Ulbaydî) (mort en 1383 h.), lors de la révolution irakienne en 1920 contre la colonisation britannique, réfuta la prétention de celle-ci au droit d'Al-Wiçâyah (le protectorat) sur l'Irak et les Irakiens en composant son poème intitulé:
"Le Premier cri"
Ô l'Occident, tu dis là quelque chose de monstrueux!
De Waçîy, on ne connaît que le Waçîy (du Prophète)!
Par le Coran et l'Evangile,
On n'acceptera guère de protectorat d'autrui
Du sang coulerait alors comme un torrent
Après le Waçîy, époux de la dame purifiée
Accepterons-nous la Wiçâyah des Anglais?(176)
De ce qui précède, il apparaît que le surnom d'al- Waçîy était célèbre chez les partisans de l'Ecole des califes depuis le premier siècle de l'hégire jusqu'au 14e siècle. Déjà, à l'époque de 'Aïsha, lors de la bataille du chameau, Addabbîy, l'un de ses partisans, dit en vers:
Nous, Banû Dabbah, sommes les ennemis de 'Ali
Celui-là qu'on surnommait autrefois le Waçîy.
En fait ce n'était que dans un moment d'inattention, le sens du terme passant inaperçu dans ce cas là, que les partisans de l'Ecole des califes parlaient de l'Imam 'Ali en citant son surnom: le Dépositaire.
Mais quand ils faisaient attention à sa signification, ils le nièrent ou l'occultèrent. Ainsi, «... ils détournaient le Discours de ses sens ...». (fragment du V. 46/IV).