Mar07162024

mise a jour :Dim, 20 Aoû 2023 9pm

Back Vous êtes ici : Accueil Bibliothèque Général Les Repères Des Deux Ecoles Le point de vue de l'Ecole des califes au sujet du califat - récapitulatif

Le point de vue de l'Ecole des califes au sujet du califat - récapitulatif

Le point de vue de l'Ecole des califes au sujet du califat - récapitulatif


Ce point de vue se résume en deux choses.

A) Le califat s'établit par:

1- La Shûrâ (la délibération)

2- La Bay'ah (l'allégeance)

3- L'imitation dans ce domaine des actes des Compagnons

4- La force et la coercition

B)- L'obligation d'obéir au calife à qui le serment d'allégeance est prêté quand bien même il désobéit à Allah (Il s'agit maintenant de discuter successivement chacun de ces arguments).

1)- La Shûrâ comme argument


'Umar fut le premier à avoir évoqué la shûrâ et son application pour établir le califat mais il n'avança pas d'argument (valable) stipulant que l'Imamat en Islam s'établit par le biais de la shûrâ. Ce ne sera que tardivement que les partisans de l'Ecole des califes avanceront comme argument deux versets coraniques: le fait que le Messager (SAW) a consulté ses Compagnons dans certaines affaires importantes et un mot d'ordre de l'imam. Etudions alors leur argumentation.

 

Le Verset coranique: « ... Dont l'affaire, entre eux, est objet de délibération ... » (V. 38/XLII)

C'est un fragment du verset 38 de la sourate "la délibération. Après lui vient cette proposition : "(qui) sur ce que Nous leur avons attribué, font dépense (en aumônes). Ce qui veut dire d'une part que les deux phrases ne signifient que la recommandabilité de l'acte dont il est question et non l'obligation de délibérer et de dépenser.

D'autre part, la délibération n'est valide que si l'affaire en question n'a pas fait l'objet d'un jugement rendu par Allah et Son Messager. Le prouve ce verset coranique:

«Lorsque Allah et Son Messager ont pris une décision, il ne convient ni à un croyant, ni à une croyante de maintenir son choix sur cette affaire. Celui qui désobéit à Allah et à Son Messager s'égare totalement et manifestement». (V. 36/XXXIII)

Nous verrons un peu plus loin les déclarations divines et prophétiques sur la question de l'Imamat. De telles déclarations ne laissent aucune place à la délibération.

Le Verset coranique: «consulte les sur l'affaire» (V. 159/III)

Ce verset est situé dans un contexte englobant les versets 139-166 de la sourate Al-'Imrân. Tous parlent des batailles menées par le Messager (SAW) et de la victoire qu'Allah y accorda à Ses serviteurs. Dans certains de ces versets le Coran s'adresse aux Musulmans et aux guerriers, parmi eux, en particulier et les exhorte; dans d'autres, il ne s'adresse qu'au Messager (SAW). Ce verset en fait partie: «Tu as été doux à leur égard par une miséricorde d'Allah. Si tu avais été rude et dur de cur, ils se seraient séparés de toi. Pardonne-leur. Demande pardon pour eux; consulte-les sur l'affaire; mais, lorsque tu as pris une décision, place ta confiance en Allah - Allah aime ceux qui ont confiance en Lui». (V. 159/III)

Il apparaît donc clairement que dans ce verset l'ordre de consulter avait pour but la consécration de ma douceur et de la miséricorde dans le traitement des Compagnons et non l'ordre d'agir selon leur opinion.

Le prouve la suite du verset: «Mais lorsque tu as pris une décision, place ta confiance en Allah», c'est à dire aie confiance et agis comme tu l'entends. De tout le contexte, on comprend aussi que la consultation n'est de mise qu'en cas de guerre comme le clarifiera ce qui suit:

Vous n’avez pas le droit de laisser des commentaires