Mar07162024

mise a jour :Dim, 20 Aoû 2023 9pm

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La Terre Natale

La Terre Natale


En l'an huit de l'Emigration, le Saint Prophète reçut l'ordre d'Allah de conquérir la Mecque. Cette tâche fut confiée au Saint Prophète à un moment où les infidèles parmi les Quraych et les Mecquois avaient rompu unilatéralement le pacte conclu avec les Musulmans deux ans auparavant, devenant ainsi, dans une certaine mesure, la cause de la conquête de la Mecque.

D'autre part, les Musulmans qui avaient neutralisé la plupart des ennemis intérieurs (de Médine) désiraient conquérir la Mecque et la mettre sous leur contrôle. C'était une place centrale, et leur vraie terre natale où se trouvait la Qiblah (la Ka'bah) vers laquelle ils se tournaient lors de leurs prières.

De plus, les véritables ennemis de l'Islam se trouvaient à la Mecque. Cette ville était devenue le centre d'espionnage, d'hostilité, et de conspirations contre les Musulmans. Les complots les plus perfides étaient ourdis dans ce lieu on ne peut plus sacré du monothéisme.

Il fallait donc absolument que les adeptes de l'Islam contrôlent ce centre vital et ce lieu saint et qu'ils mettent fin à l'idolâtrie destructrice, aux crimes, à l'oppression et aux discriminations raciales.

Il était intolérable pour les Musulmans de voir la Maison d'Allah, le monument commémoratif du Prophète Ibrâhîm (P) et le centre d'adoration d'Allah servir de lieu de corruption, et les dirigeants du polythéisme, tel Abû Sufiyân déterminer les affaires politiques, économiques et sociales de la Mecque.

 

Pour toutes ces raisons le Saint Prophète mobilisa une armée forte de 12 mille combattants intrépides et loyaux pour marcher sur la Mecque.

Après un voyage de plusieurs jours, les Musulmans arrivèrent à un endroit situé à quatre lieues de la Mecque. Le Saint Prophète ordonna aux combattants musulmans d'allumer des feux dans plusieurs endroits par diversion et pour impressionner l'ennemi en lui faisant croire que les forces musulmanes étaient beaucoup plus importantes qu'elles ne l'étaient en réalité.

D'un autre côté, craignant l'attaque de l'armée musulmane, les Mecquois avaient affecté des volontaires pour surveiller la route de Médine. Entre temps, Abû Sufiyân qui était l'un des ennemis les plus farouches de l'Islam et des Musulmans était sorti de la Mecque avec quelques autres Mecquois pour évaluer la situation et la puissance de l'armée musulmane et juger dans quelle mesure ses propres forces pourraient résister aux assaillants. Les nombreux feux allumés par les Musulmans l'impressionnèrent et lui firent surestimer la puissance et la force auxquelles les Mecquois devraient faire face.

A ce moment, il vit 'Abbas, l'oncle paternel du Saint Prophète, montant sur une mule, s'avancer en sa direction. Lorsque ce dernier arriva à son niveau, il lui dit que les Musulmans voulaient marcher sur la Mecque. Abû Sufiyân et ses hommes, effrayés et terrifiés par cette perspective demandèrent: «Que devons-nous faire?». 'Abbas leur répondit sans hésiter: «Vous devez embrasser l'Islam».

Abû Sufiyân constatant qu'il n'avait pas d'autre alternative, dit qu'il était prêt à devenir Musulman. Aussi se rendit-il auprès du Saint Prophète pour annoncer son acceptation de l'Islam.

'Abbas regarda le Saint Prophète et lui suggéra: «Puisque Abû Sufiyân est devenu Musulman et qu'il a l'ambition d'obtenir une bonne position, il est de l'intérêt des Musulmans de l'encourager».

Le Saint Prophète accepta la suggestion et dit: «Quiconque se réfugie dans la maison d'Abû Sufiyân, et reste enfermé chez lui sans ouvrir sa porte, ou va à la Mosquée Sacrée, aura la vie sauve».

Abû Sufiyân fut très content d'être porteur de ce message et d'avoir le privilège de se servir de sa maison comme d'un refuge de sauvetage. Il rentra à la Mecque pour informer les habitants de cette ville de la situation. Ceux-ci furent pris tout d'abord de panique et se demandèrent ce qu'ils pourraient ou devraient faire. Abû Sufiyân leur répéta les paroles du Saint Prophète décrétant l'amnistie générale.

Et alors que les Mecquois ne savaient toujours pas ce qu'ils pouvaient bien faire, et attendaient un événement extraordinaire pour les sortir de cette situation inattendue, l'armée musulmane impressionnante par son organisation et sa discipline entra dans la Mecque sans rencontrer de résistance.(44)

La Mecque qui avait été jusqu'alors le fief des ennemis de l'Islam et le centre des conspirations contre les Musulmans fut ainsi conquise sans effusion de sang.

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